Fin d’une galerie en région ?
C’est à contre-coeur que nous avons fermé la Galerie Art’Course mais le bilan de dix années d’exercice est sans appel : les collectionneurs ou mécènes ne prennent pas de risque d’acheter ou de parier sur les artistes de la région.
Finis les rencontres, les partages, la créativité, l’émulation…
Nous avions réussi à nous professionnaliser et à être un lieu important de la vie culturelle strasbourgeoise mais le constat est alarmant : il n’y a pas d’ambition culturelle.
Déjà étudiante aux Arts décoratifs dans les années 1990 , lorsque je visitai les galeries ou musées existants à Strasbourg, il y avait une sorte de passivité, langueur monotone. Il fallait traverser la frontière ou prendre le train pour Paris.
L’absence de collectionneur qui savent prendre des risques rend la province triste.
Tout le monde ne jure que par Paris. Le centralisme tue la culture des régions.
Les galeristes ne peuvent pas exister sans réseau mais aussi sans lieu parisien ?
Je suis triste qu’aucun(e) femme ou homme politique ou actrice /acteur culturel(le) ne puisse agir sans se référer à Paris.
Strasbourg est triste. Il y a une sorte d’omerta ou consensus mou qui empêche les artistes de respirer.
Il y a eu un argumentaire !
Myrtille Béal